Les «anti-molosses» déposent leur initiative

Genève Paru le Mardi 09 Mai 2006

«Pour l'interdiction des races de chiens d'attaque et autres chiens dangereux.» L'initiative populaire lancée par un comité de citoyens hors partis visant à évincer les molosses du territoire genevois a été déposée, hier après-midi, munie de 13318 signatures.
Plus «dure» que le projet de loi concocté par le Conseil d'Etat –qui soumet la détention de molosses à autorisation–, l'initiative vise l'interdiction totale des races dite «d'attaque» ou «jugées dangereuses» dans le canton. La liste en serait dressée par l'exécutif cantonal.
Mais le texte entend également obliger les propriétaires de tout «chien de grande taille» (plus de 25 kilos) à passer un examen. A la fois le comportement de l'animal et la capacité de son détenteur à le maîtriser seraient évalués.
Pour Jean Barth, président du comité, les slogans du type «ce ne sont pas les chiens qui sont dangereux, c'est les maîtres» sont avant tout «destinés à occulter la part génétique du problème». Les chiens de combat, selon lui, sont le résultat d'une «sélection de caractéristiques génétiques d'agressivité» opérée par l'homme. D'ou l'importance de «ne plus produire ni commercialiser les chiens dangereux» et de «favoriser l'expression de caractères génétiques de sociabilité». Non sans insister toutefois sur l'information et la formation des maîtres –«un chien ça se mérite», dixit M.Barth–, ses conditions de développement, de détention et son éducation.
Enfin, les initiants précisent que les propriétaires actuels de chiens appartenant aux races incriminées ne se verraient pas retirer leur animal en cas de succès de l'initiative, mais devront obtenir une autorisation de détention.